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Chronique d'un routier

OS, terminé.

Petit délire de ma part pour mon chéri, routier, qui se sentait exclu de mon monde de l'écriture...

 

Pas de rating minimum.

 

L'univers et les personnages m'appartiennent.

Chronique d’un routier 

Shiroitora-lili

 

Il appuya sur le cinquième bouton de la machine à café. Il attendit que le gobelet se remplisse du liquide chaud qu’il ingurgiterait dans une minute. Il attrapa le récipient avec sa délicatesse habituelle, soit comme une brute ! Comme toujours, il râla de tout son soûl lorsqu’il se brûla.

Enfin, il but une gorgée de ce café vanille qu’il aimait tant. Mais ce petit moment de bien-être n’était rien sans sa cigarette qu’il retira de son paquet largement entamé. Il la plaça entre ses lèvres. Il chercha, encore, son briquet dans les poches de ses vêtements. Au bout de quelques minutes, qui lui sembla durer bien plus que cela, il mit la main sur l’objet tant désiré. La fumée s’éleva enfin. Il était bien.

Lorsque ce moment de détente arriva sur sa fin, il se dit qu’il était temps « qu’il s’énerve ». C’était son expression pour se dire « allez au boulot » !

Il se dirigea vers son mastodonte, un géant de fer long de seize mètres cinquante et large de deux mètres cinquante. Son poids aussi était impressionnant, quarante-quatre tonnes de métal, de vis, de boulon, d’essieux et … de marchandises. Oui, cet homme était conducteur-routier et fier de l’être. 

Il se mit derrière le volant de la bête, glissa sa carte conducteur dans le tachygraphe, mit le moteur en marche et remplit ses documents de route. Il était enfin prêt, enfin le monstre de métal se mouvait.

Son chauffeur, Yannick le roi de l’asphalte, était un homme d’âge mûr, grand, de forte corpulence heu…non ! Pardon avec une grosse ossature ! Ses cheveux blonds rasés laissaient bien dégager ses yeux bleus comme le plus beau lagon du monde. Il détestait les gens, enfin ceux qui ne faisaient pas partit de son monde. Mais pour ces amis, il faisait tout. 

 

Il arriva enfin chez son premier client de la semaine, il était un peu en retard. Cela peut arriver avec la circulation. Le responsable du quai l’alpaga en râlant, prenant Yannick de haut, disant haut et fort qu’il manquait de professionnalisme. Ni une ni deux, le chauffeur attrapa le type par la chemise et le secoua comme un prunier. Visage contre visage, Yannick lui informa qu’il n’était pas son toutou, et que si cela ne lui plaisait pas il remonterait dans son camion et partirait sans laisser la cargaison ! Yannick gronda de colère au point où l’autre en trembla de peur. 

 

L’homme se calma, s’excusa et prit de suite en main le déchargement du camion aux margouillas, marque de fabrique du chauffeur.

 

Oui, Yannick aimait ses petits lézards des pays chauds, il y en avait quatre sur son camion, et un sur lui. Non ! Pas un vrai, un tatoo sur le bras aux formes polynésiennes.  Il aimait les tatouages. D’ailleurs, il en avait d’autres sur les mollets, et en voulait d’autre. Il était pressé de les faire faire.

 

Le reste de la journée se passa bien, enfin si on peut dire…. C’était les congés d’été, pour les autres, et les camping-caristes l’énervaient au plus haut point. « Ils ne savent pas conduire, ils ne connaissent pas le gabarit de leur machin », ils doublent et se rabattent pour ne plus avancer, le gênant dans l’élan de son mastodonte. Mais bon, la journée était terminée. Il remplit ses papiers et regagna son « salon », le siège passager, installa son « home cinéma », lança un film et commença à manger. Une ou deux heures plus tard, il se glissa dans sa couchette et s’endormit. 

 

Demain sera une autre journée, si semblable et si différente à la fois.

 

Fin


 

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