Comment lui dire ?
Fiction en sept chapitres, terminée.
Kaori reçoit un appel de Sayuri lui disant qu’elle serait au Japon d’ici quelques jours. Heureuse la nettoyeuse lui proposa de l’héberger. Sayuri en fut ravi d’autant plus qu’elle souhaite voir Ryô. Le nettoyeur, lui, en revanche n’avait pas très envie de la voir ! Et si elle voulait repartir avec Kaori ? Et si Kaori acceptait ? La laissera t-il partir ?
Ryo / Kaori
Romance, amité, action/aventure.
Rating : +16ans
L'univers et les personnages appartiennent à Tsukasa Hôjô.
Comment lui dire ?
Shiroitora-lili
Chapitre 1
22h00 appartement de City Hunter.
Une sonnerie stridente sortie Kaori de sa léthargie. Elle regardait un film lamentable à la télé en attendant, comme d’habitude, le retour de son idiot de partenaire qui devait certainement faire le tour des cabarets avec son acolyte, Mick. La nettoyeuse se leva dans la pénombre car seule la lune éclairait la pièce, et alla répondre. C’est bizarre, il est pourtant tard, pensa la jeune femme en se dirigeant vers le téléphone, qui peut bien appeler à une heure aussi tardive ?
— Allô !
— Bonjour, Kaori. Comment vas-tu ? fit une voix féminine.
— Sayu…Sayuri ! ! C’est bien toi ? Je suis si contente de t’entendre.
— Moi aussi, je suis heureuse d’entendre ta voix ! ! Je te dérange pas, j’espère ?
— Non, non, comme d’habitude j’attends que mon partenaire rentre ! soupira Kaori.
— Il n’y a toujours pas de changement à ce que je vois !
— …
— Mais qu’a t-il donc dans la tête celui là ? Enfin bon ! J’ai quelques jours de congés et j’aimerai savoir si je peux venir vous voir ?
— C’est vrai ? Mais oui bien sûr que tu peux venir nous voir. Et même loger ici ! ! ! Je suis tellement heureuse de te revoir !
— Je pourrais loger chez vous ? Merci, et ça tombe bien car j’aimerai demander quelque chose à Ryô. Je serai là dans une semaine. Je te confirmerai mon arrivée quelques jours avant. Je suis désolée Kao, mais je dois te laisser, j’ai une grosse réunion dans cinq minutes.
— Très bien, Sayuri. Et bien à très bientôt alors.
— Oui, Kao. A très bientôt.
Kaori était folle de joie, elle allait enfin revoir sa « sœur ». De son côté, Sayuri se demandait comment elle allait leur dire qu’elle était fiancée, et qu’ils seront au Japon ensemble.
———
Lorsque Ryô rentra, il s’aperçut que sa partenaire s’était encore endormie dans le canapé en l’attendant. Il aimait la regarder dormir, elle avait l’air si paisible. Ce soir, elle souriait, mais pas grâce à lui. Il ne savait pas comment s’y prendre avec elle, comme si elle l’intimidait, lui l’étalon de Shinjuku. Il aurait tant voulu lui dire combien elle était importante pour lui, qu’il ne pouvait plus vivre sans elle, qu’il l’aimait. Mais il n’y arrivait pas. Chaque fois qu’il avait essayé, il avait détourné le sujet pour lui lancer une vacherie.
Kaori bougea lentement, voire… lascivement. Elle était sur le dos, une main sous la nuque et l’autre sur le ventre. Elle portait une paire de jean’s, qui lui collait tant à la peau que les formes de la jeune femme étaient mises en valeur, et un débardeur légèrement relevé la laissant apparaître un nombril appétissant. Le mokkori de Ryô fut mit à dure épreuve mais le nettoyeur résista, encore…. Pourtant, il s’approcha d’elle pour lui voler un baiser aérien, mais quand leurs souffles se croisèrent, il renonça. Il ne pouvait pas. Cela faisait 5 ans que son cœur était en conflit avec sa raison. Avait-il le droit de l’aimer ?
Il la prit délicatement dans ses bras, et l’emmena dans sa chambre. Il la déposa tendrement dans son lit. Kaori avait à peine bouger. Ryô sortit de la chambre de sa partenaire, ferma la porte et s’appuya dessus. Il avait du mal à respirer, cette proximité avec Kaori l’avait désorienté. Tant d’année à nier l’évidence, où son esprit se débattait avec son cœur, se demandant s’il avait ou non le droit de l’aimer. Et ce soir, il avait encore failli franchir sa limite, mettant à dure épreuve sa libido.
Le nettoyeur quitta l’appui de la porte pour aller vers la salle de bain, il avait besoin de se rafraîchir les idées et calmer son mokkori. Il se faufila sous une douche froide afin de reprendre contenance mais son esprit divaguait. Un corps parfait se matérialisa dans son esprit, puis un visage apparut : celui de Kaori ! Il se remémora alors ce qu’il avait vu plus tôt. Sa partenaire allongée, sensuellement, sur le canapé puis sur son lit… il aurait tant voulu rester près d’elle, mais il n’aurait pas résisté ! Devant ces visions le mokkori de Ryô, qui commençait à faiblir, reprit de la vigueur. Il fallait absolument qu’il oriente ses pensées sur autre chose, alors il repensa à leur dernière affaire. Cela sembla fonctionner, il sortit de la douche, passa une serviette autour de la taille puis il rejoignit sa chambre. Cette nuit encore sera une de ces nuits où le sommeil sera difficile à trouver, où le fantasme sera rattrapé par le cauchemar.
———
Le lendemain matin
Ryô, encore allongé dans son lit, entendit sa partenaire s’affairer dans la cuisine, il savait qu’elle monterait d’un moment à l’autre pour le réveiller. Afin de ne pas faiblir comme la veille, il décida de se lever avant que son ange vienne. Il n’était pas sûr de pouvoir résister encore longtemps aux charmes de sa douce Kaori.
— Que vais-je faire ? pensa t-il.
Assit au bord de son lit, il se tenait le visage entre les mains et soupira presque de désespoir. Il se leva et regarda son lit.
— J’ai encore été très agité cette nuit ! Je comprends mieux ma fatigue ! songea t-il.
Il s’habilla rapidement, une paire de jean’s noir et un t-shirt blanc feront l’affaire, se dit-il !
Dans la cuisine
— Bonjour Kaori, ça sent bon, c’est quoi ?
— Bonjour Ryô, tu es déjà debout ?
— Oui, alors qu’est ce que tu fais de bon ?
— Ca te ressembles pas de me faire des compliments, tu es malade ?
— J’ai juste envie d’être gentil aujourd’hui, mais si tu préfères, je peux aussi dire que c’est l’odeur nauséabonde qui m’a réveillé !
— Qu’est ce qu’il y a Ryô, tu es bizarre ce matin ?
Ryô se gratta la joue avec l’index, regarda en l’air et prit un air de débile.
— Je crois que j’ai trop bu hier.
Kaori lui assigna un coup de massue sur laquelle elle avait gravé « tu es un éternel indécrottable ». Il fallut quelques minutes au nettoyeur pour se sortir de là.
— Kaori, tu as l’air d’être heureuse ce matin, enfin plus que d’habitude !
— Oui, c’est vrai, tu ne peux pas savoir. Sayuri a téléphoné hier soir, elle a quelques jours de congés dans une semaine et elle voulait savoir si elle pouvait passer nous voir. Je lui ai proposé de l’héberger, d’autant plus qu’elle m’a dit vouloir de demander quelque chose. Je suis si heureuse de la revoir.
— Une miss mokkori à la maison et en plus pas une cliente ! ! ! Comme Ryô-chou est content ! ! dit-il avec sa face de pervers. Mais intérieurement, il se demanda ce que Sayuri voulait. Il fut prit d’une étrange sensation.
Kaori sortie une massue de 1000T pour pulvériser son idiot de partenaire qui s’encastra dans le mur. Lorsque le nettoyeur fut désincrusté du mur, il quitta l’appartenant sous les yeux interrogateurs de Kaori.
— Qu’est-ce-qu’il a encore ? se demanda t-elle en retournant à ses fourneaux.
Ryô était descendu dans la salle de tir. Que lui voulait Sayuri ? Cette question tournait en boucle dans l’esprit du pro qu’il était. Peut-être voulait-elle emmener Kaori à New-York ! Non ! Ca ne pouvait pas être ça. Et pourtant, elle lui avait bien dit que s’il ne rendait pas sa sœur heureuse, elle reviendrait la chercher. Ryô était désemparé. Dans la salle de tir, des coups de feux résonnaient. Le nettoyeur vidait des chargeurs à n’en plus finir. Ses angoisses se ressentaient dans chacun de ses tirs. Tout comme la première fois, quand Sayuri voulait partir avec Kaori.
Ryô tirait encore et encore. Il n’était que l’ombre de lui-même.
— Pourquoi ? pensa t-il, pourquoi veut-elle me voir ?
Il se secoua la tête, comme pour chasser ses mauvaises pensées, mais rien n’y faisait.
— Elle veut sûrement ne parler d’une affaire sur laquelle elle travaille. Oui c’est ça ! se dit-il pour se convaincre.
Il était psychologiquement anéanti, l’idée de perdre son ange l’angoissait au plus haut point, pourtant n’est-ce pas ce qu’il voulait pour elle : une vie normale !
— Je dois faire quelque chose, se dit-il, je dois lui avouer mes sentiments. Je ne veux pas qu’elle parte, j’ai trop besoin d’elle ! Mais……comment ?
Durant ce temps, le pro n’avait pas arrêté de tirer. Un nombre incalculable de cartouches jonchaient le sol. Kaori arriva à cet instant, et lorsqu’elle vit les cartouches sur le sol, elle comprit qu’il se passait quelque chose d’anormal.
— Ryô ! ? Qu’est-ce qu’il y a ?
— Rien ! Qui a t-il ?
— Le repas est prêt !
— J’arrive ! dit-il simplement.
Lorsque leurs regards se croisèrent, Kaori vit une lueur étrange dans celui de Ryô. Une lueur qu’elle n’y avait jamais vu !
— Très bien, lui dit-elle. Je t’attends là haut.
Le nettoyeur lui répondit avec un simple signe de tête. Comment lui dire, comment lui avouer ce qu’il ressent. Il est timide, ça il le sait, de plus cela fait des années qu’il lui envoie des méchancetés justes pour se convaincre… se convaincre de quoi d’ailleurs ?
Ryô remonta enfin dans l’appartement, rejoignit Kaori pour partager le repas. Le comportement de son partenaire la stupéfia, il mangeait calmement et dégustait les plats.
— C’est délicieux ! dit-il sans la regarder.
— Hein ? Quoi ? ! Mais tu es tombé sur la tête ou bien tu te moques encore de moi ? enchérit-elle en sortant une massue « spéciale Kaori ».
— Non ! Attends ! ! Je ne me moque pas…
Le nettoyeur fut projeté à vitesse grand «v » dans le mur de la cuisine. Il mit plusieurs minutes à se désincruster dudit mur.
— Kaori ? ! Qu’est ce qu’il te prend ? Pour une fois que j’essaye d’être gentil !
— Oui et bien ça ne te ressembles pas d’être gentil avec moi ! avait-elle crié, puis sur un ton plus posé elle reprit, mais que t’arrive t-il depuis tout à l’heure ? Tu es bizarre ! ! !
— Mais rien !
— Depuis quand veux-tu être gentil avec moi, Ryô ?
— Laisse tomber, c’est pas grave….
— Quoi ? Une nouvelle massue fit son apparition mais avant même qu’elle ne s’abatte, Ryô fit demi-tour.
— Je sors, dit-il plus sèchement qu’il ne l’aurait souhaité. Même ça il n’y arrivait pas, être gentil. Elle ne le croyait pas alors comment, comment lui dire…. ?
Kaori resta interdite, se demandant quelle mouche avait bien put piquer son partenaire. La massue qu’elle tenait jusqu’à lors disparue comme elle était apparut.
Elle entreprit de débarrasser la table, fit la vaisselle et se fit un thé qu’elle alla déguster devant la télé, qu’elle ne regarda pas d’ailleurs. Elle était bien trop prise dans ses pensées. Ses deux mains enlaçaient la tasse chaude et fumante. Les yeux dans le vide, elle se remémora les événements de la matinée. Puis, deux choses lui revinrent en mémoire : Ryô s’était levé seul et comment se faisait-il qu’elle s’était réveillé habillée dans son lit ? Elle n’avait même pas le souvenir d’être montée dans sa chambre. Se pourrait-il que…. ? Non cela ne se pouvait pas ! Ryô l’aurait porté dans sa chambre ? ! Kaori ne savait plus sur quel pied danser. En plus, son partenaire avait essayé d’être attentionné. La nettoyeuse soupira et se cala un peu plus dans le canapé, un peu comme pour s’y blottir, puis sirota son thé en essayant de limiter les assauts de son esprit.
———
Pendant ce temps, Ryô marchait dans les rues de Shinjuku, sans but, sans sauter sur toutes les miss mokkori comme à son habitude, sans même prêter attention aux bunnies qui attiraient les clients dans les cabarets, à toute heure.
Non, rien ne le sortait de ses pensées. Les mains dans les poches, il avançait, ou plutôt il errait, de nouveau tiraillé entre son cœur et sa raison. Pourquoi la garder près de lui si elle pouvait vivre une vie normale avec sa sœur ? Mais l’imaginer être heureuse avec un autre homme, c’était finalement inconcevable pour notre protagoniste. Cela ne se pouvait pas… !
Ryô arriva dans un parc, il s’assit sur un banc, s’alluma une cigarette et soupira. La tête en arrière et les yeux ouverts vers le ciel, il replongea dans ses pensées. La fumée de la cigarette s’échappait de sa bouche à chacune de ses expirations. Ryô resta là, à contempler le ciel si simple et si complexe à la fois. Si simple et si complexe comme lui !
———
Kaori décida d’aller voir Miki au Cat’s. Elle avait besoin de prendre l’air. La nettoyeuse raconta alors à son amie le coup de fil de Sayuri qui lui annonçait sa visite, mais elle ne fit pas allusion au comportement étrange de son partenaire.
— Tu dois être très heureuse de revoir Sayuri, dit l’ex-mercenaire.
— Oui, très heureuse même.
— Pourtant, j’ai l’impression qu’il y a quelque chose qui te tracasse. Je me trompe ?
— …. Soupire de Kaori. Oui, c’est vrai
— C’est Ryô, qu’est-ce qu’il a encore fait cet idiot ?
Ne voulant rien dire, elle se contenta de répondre qu’il était bizarre mais qu’elle n’arrivait pas à l’expliquer. Ainsi, elle restait évasive.
— Il est peut-être sur une affaire !
— Non, je le saurais, enfin je crois ! Ne t’inquiètes pas Miki, ça va passer, ajouta la nettoyeuse.
Miki regarda son amie et soupira. A ces deux là, ils ne changeront jamais ! ! ! pensa t-elle.
———
Il était déjà tard quand Kaori arriva à l’appartement et il fallait encore qu’elle prépare le repas pour son goinfre de partenaire et pour elle.
Ryô était déjà là, elle l’entendait faire du bruit dans la cuisine. Comme elle s’en doutait, il avait déjà l’estomac dans les talons. Puis, elle fut étonnée de l’odeur qui émanait de la cuisine, de la BONNE odeur même !
— Ryô ? ! Tu, … tu as préparé le dîner ?
— Bonsoir Kaori, et oui, j’ai tout préparé.
— Mais enfin, que t’arrive t-il aujourd’hui ? Hein Ryô ? !
— Rien de particulier, j’essaye juste d’être un peu plus agréable avec toi, c’est tout, fit-il tout en se protégeant d’une éventuelle massue.
Or, rien ! Pas de massue. Kaori le regardait presque tendrement. C’est qu’il est sérieux en plus, pensa t-elle !
— Ryô, je voudrais, heu !… Comment dire… en fait, je voulais m’excuser pour les massues de ce matin, la nettoyeuse rougit en même temps qu’elle formulait ses excuses et se triturait les doigts.
— Ha ! Ha ! Ha ! fit-il en se grattant la tête. Ne t’inquiètes pas pour ça Kaori ! Allez, installes toi à table et pour une fois, laisse moi faire.
— Bon très bien ! dit-elle devant l’air résolu de son partenaire.
Au bout de quelques minutes, Ryô servit Kaori, lui-même puis mangèrent.
— C’est drôlement bon, Ryô, je ne savais pas que tu cuisinais aussi bien !
— Merci partenaire ! Il y a tellement de chose que tu ignores à mon sujet, termina t-il dans un murmure pour qu’elle n’entende pas.
— Hein ! !
— Non, non, rien ! ! !
Le dîner se passa dans une bonne ambiance pour une fois. Le couple City Hunter passa une bonne soirée en se remémorant certaine de leurs affaires et en riant ensemble.
— Je vais débarrasser, fit Kaori.
— Non, je vais le faire, mais si tu veux faire quelque chose, peux-tu nous faire un bon café et nous en servir une tasse ?
La nettoyeuse resta coite face à son partenaire. Elle ne s’attendait pas à ça !
— Ok, comme tu veux. De plus en plus bizarre ! pensa t-elle.
Ryô débarrassa la table et fit même la vaisselle au plus grand étonnement de Kaori. Elle, elle avait fait le café et en avait servit deux tasses fumantes. Elle attendait Ryô dans le salon, assise dans le canapé, elle avait posé les tasses sur la table basse.
— Voilà, j’ai terminé de ranger la cuisine.
— Merci, dit-elle simplement, tiens ton café.
Elle lui tendit sa tasse toujours fumante. Dans cet échange, leurs doigts se frôlèrent. Cette proximité presque intime leur fit cesser tout mouvement quelques secondes avant que cette tasse ne change de main définitivement.
— Merci, dit-il en s’asseyant près de sa partenaire.
La nettoyeuse le regarda du coin de l’œil. Il n’avait apparemment envie de sortir ce soir. Décidément, il était vraiment bizarre aujourd’hui. Elle décida néanmoins de profité de ce moment particulier entre eux. La soirée se passa comme le repas, dans la bonne humeur.
Regardant la télé, Ryô sentit la tête de sa partenaire se poser sur son épaule. Elle s’était endormie, il souriait. Il ne la réveilla pas. Il voulut la sentir près de lui, profiter de la chaleur du corps de son ange, la regarder dormir…. Cet instant n’était que pour lui, pour elle. Il lui passa une main sur la joue pour libérer une mèche rousse de son visage. Elle bougea. Le nettoyeur était paralysé, il ne voulait qu’elle se réveille, pas encore, pas maintenant. Si elle se réveillait, il savait qu’elle partirait, qu’elle irait dans sa chambre et cet instant de bonheur s’effacerait. La main toujours sur la joue de Kaori, il décida de ne plus faire un seul mouvement, de réduire même sa respiration pour limiter les ondulations de son propre corps. Elle ne se réveilla pas.
Il en était très heureux, ce moment pouvait durer encore un peu ! Il décida néanmoins de ne pas bouger. Kaori, elle, bougea de nouveau mais pour se lover un peu plus près de son partenaire. Elle avait les jambes pliées sur le canapé, sa tête avait quitté l’épaule accueillante pour le torse musclé de Ryô, un bras en travers de sa taille comme pour lui signifier qu’elle ne voulait pas qu’il parte. Ryô déglutit difficilement. Il lui fallait reprendre le contrôle de ses émotions. Kaori était proche, vraiment très proche. Il pouvait sentir son souffle sur sa poitrine, et le corps de Kaori aller et venir au rythme de sa respiration. Le mokkori de l’étalon de Shinjuku était mit à dure épreuve, sa propre respiration se faisait haletante. Il avait délaissé la joue de son ange depuis un moment, mais ne l’avait posé nulle part de peur d’aller trop loin !
— Comme tu es belle, mon ange. Comment… comment te dire… ? perdu dans ses réflexions, il ne se vit pas poser son bras autour de l’épaule de sa partenaire et d’y prodiguer une caresse furtive mais sensuelle.
Cet instant parut ne durer que quelques instant à Ryô, mais c’est une heure plus tard que Kaori ouvrit les yeux. Ryô, lui n’avait pas cessé ses caresses et la regardait. Leurs regards se croisèrent. Il souriait, elle rougit.
— Tu t’es endormie et je n’ai pas eu le cœur de te réveiller, dit-il sans bouger, sans cesser son effleurement.
Elle voulut bouger mais il l’en empêcha doucement. Encore un peu, juste un instant, pensa t-il. Mais il ne souhaitait pas la brusquer.
— Tu devrais monter te coucher, Sugar. Tu sembles épuisée, lui dit-il à contrecœur.
— Ou.. oui, tu as raison.
Ce n’est que lorsqu’elle bougea pour se lever, qu’elle se rendit compte qu’elle était dans les bras de Ryô. Ses pommettes rougirent de plus belle, et c’est gêné qu’elle se redressa pour enfin quitter le cocon chaud qu’était les bras de son partenaire.
Elle se mit debout, souhaita bonne nuit à Ryô et quitta la pièce une pointe de rougeur encore sur le visage qu’elle cachait. Lui, la regarda partir. Il était à présent seul dans le salon, dans le canapé. La chaleur et le bien-être qu’il éprouvait depuis plus d’une heure avaient disparu. Il se sentait seul et avait froid. Il était déçu. Oui, déçu. Il avait eu l’occasion de la serrer plus dans ses bras, et à cause de ces hésitations, il … l’avait envoyé se coucher…. Tout à coup un sentiment nouveau l’envahit. Un manque. Oui, c’était cela, un manque ! ! ! Elle lui manquait, alors que Kaori était là dans l’appartement, dans sa chambre à quelques mètres de lui. Il soupira, mais il sourit. C’était vrai, il aurait put faire d’avantage mais au final pour un début, ce n’était pas si mal. La soirée avait été « normale », et il avait réussi à ne pas mettre son ange en colère.
A suivre ……
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